Aricle Frères de sang et de boue

L’un est blond, l’autre brun. Physiquement, les frères Devès ne se ressemblent pas. Pourtant, deux points les unissent : leur métier - tous deux sont commerciaux dans l’entreprise familiale éponyme, spécialisée dans la construction de remorques agricoles à Chomérac, en Ardèche - et le sport. Courts de tennis, stades de rugby et sentiers en dénivelé sont leurs terrains de jeu favoris. À cette liste s’ajoute, depuis deux ans, un espace d’aventure insolite et déconcertant : la boue ! Loïc et Marc-André sont en effet des Mud guys (1), expression utilisée pour qualifier les participants du Mud Day, un parcours du combattant de 13 kilomètres, comportant 22 obstacles.

« Il y a deux ans, quand j’ai vu sur Facebook une vidéo montrant cette course hors du commun, j’ai envoyé un message à mon frère et à des amis pour leur demander : ''Ça vous dirait, un parcours d’obstacles dans la boue et par équipe ?'' », raconte Marc-André. Loïc a été le premier à répondre : « J’ai tout de suite dit oui, sans trop savoir à quoi m’attendre. Mais le challenge me semblait intéressant. C’était l’occasion de faire quelque chose ensemble, dans un esprit convivial et de défi. »

Un dynamisme contagieux

En 2015 à Nice, sur la ligne de départ, en équipe de quatre, les deux frères et deux amis sont un peu moins sûrs d’eux devant les épreuves qui les attendent : ramper sous des barbelés, plonger dans une piscine d’eau glacée, escalader des monticules de boue, traverser une échelle à l’horizontale à bout de bras… « C’est physique, mais l’esprit d’équipe est toujours omniprésent », observe Loïc. À la fin du parcours, impossible de distinguer le blond du brun. Les corps entiers, courbaturés, sont couverts de boue. Mais sur leurs visages se détache ce même sourire rayonnant qui les caractérise. « Dès les premiers obstacles franchis, nous savions que nous recommencerions l’aventure », confie Marc-André.

Ce dynamisme est contagieux : cette année, pour l’épreuve d’Aix-en-Provence, les frères ont réussi à convaincre leurs femmes et ami(e) s de participer. Ils étaient vingt sur la ligne de départ ! « C’était super d’être tous là, pour s’amuser, se dépasser et se serrer les coudes », raconte Loïc. Et de conclure, à l’unisson : « C’est comme ça que nous aimons le sport, en équipe, solidaire et dans la bonne humeur. »

(1) « Les gars de la boue » en anglais.